Derniers sujets
» FOOTER - Kimetsu No Yaiba Another Story (Team démon ou pourfendeur pour vous ?)
Learning || Natsuo EmptySam 13 Mai - 14:56 par Invité

» Comment devenir notre copain
Learning || Natsuo EmptyJeu 11 Mai - 10:54 par Invité

» FOOTER - Elysion (Qui vaincra l'Ombre ?!)
Learning || Natsuo EmptyLun 8 Mai - 14:31 par Invité

» Activité ?
Learning || Natsuo EmptyDim 7 Mai - 14:57 par Invité

» FOOTER - Orzian (Et toi tu préfères la magie ou la technologie ?)
Learning || Natsuo EmptyMer 3 Mai - 11:19 par Invité

» FOOTER - Miraculous' quest (MIRACULOUS PORTE BONHEUR !)
Learning || Natsuo EmptyLun 1 Mai - 12:45 par Invité

» FOOTER - Teer Fradee (Vous voulez jouer aux colons et aux indiens ?)
Learning || Natsuo EmptyMer 26 Avr - 10:55 par Invité

» TOP - Terreciel (Tu m'emmènes faire un tour en caravelle ?)
Learning || Natsuo EmptySam 1 Avr - 18:41 par Invité

» FOOTER - Peek A Boo (OH M***** UN FANTÔME !?)
Learning || Natsuo EmptySam 1 Avr - 7:46 par Invité

Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 :: Les vieilles histoires Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Learning || Natsuo
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Mer 2 Fév - 15:41
Learning
Natsuo & Wilfried
Il y avait dans la bibliothèque une odeur qu’il n’avait guère connu durant son enfance, et une atmosphère qui malgré ces années passées ici lui était encore étrangère. Wilfried, il n’est pas très cultivé, il n’en a pas eu le loisir. Wilfried, il sait lire, écrire et compter mais sans plus - sa lecture est murmurée, son écriture enfantine, ses mathématiques sommaires. Wilfried, il connaît ses tables de multiplication et l’histoire de son pays depuis la Guerre Franco-Prussienne jusqu’à la fin de la Grande Guerre. Il sait placer l’Allemagne sur une carte, la France également, et l’Angleterre. Il sait que les Etats-Unis existent bien quelque part, de même que la Russie - il n’a pas suivi d’ailleurs, cette histoire d’URSS - mais ses connaissances en géographie ne s’étendent pas beaucoup plus loin.

Et que penser lorsqu’on lui parle de chimie ou de physique, de géologie, de langue vivante ? Il a bien quelques vagues notions de français depuis qu’il a connu Marlène mais il ne faut pas plus fouiller.

Wilfried, ce n’est pas qu’il est idiot.
C’est qu’il n’a jamais mis les pieds à l’école.

Il faut dire que l’histoire des bibliothèques ne leur rend pas grand hommage - c’était jusqu’au années 50 des lieux pour les savants, les chercheurs, écrins du savoir que l’on ne transmettait pas à qui le veut. Ce n’est que récemment peut-être que Wilfried y est entré pour la première fois. Récemment, ou tout est bien relatif. Une vingtaine d’années, tout au plus. Et encore, il n’y va pas souvent, si ce n’est pour y découvrir de nouveaux vinyles - il a l’oreille étonnamment mélomane, à sa grande surprise. Quant aux ouvrages, bien qu’un nombre infini s’ouvrait à lui, de toutes les langues et toutes les époques, il ne s’y ai jamais grandement intéressé. Une lecture trop gamine et des difficultés de compréhension, une culture générale trop étriquée pour prétendre comprendre ce qui s’y trouvait.

Il y a peu, il a découvert tes cours. Et il s’est surpris, à y laisser traîner une oreille, toujours quelque part dans un coin sans écrire ni même parler. Juste écouter, comme il sait si bien le faire. Il s’est trouvé là une petite routine qui dure depuis quelque temps déjà. Il vient, s’assoit, écoute, ne dit rien ; et lorsque le cours se termine, il se relève, te remercie et s’en va sans plus rien dire.

Et c'est ce qu'il fait, aujourd’hui également.
Boutique fermée, jour de repos.
Il vient et il s’assoit.

Attendre que tu commences ton exposé.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Dim 13 Fév - 13:56
Tu étais heureux quand tu savais que tu allais donner cours. Pour ton égo, il n'y avait rien de mieux qu'une après-midi entière à parler de sujets qui te passionnent. T'essayais toujours de te contenir dans tes discours, de simplifier tes récits pour qu'ils soient compréhensibles par tout ton auditoire. Bien sûr, ton public - composé de personnes que tu pouvais aussi appeler élèves- changeait chaque semaine. Les âmes partaient, d'autres arrivaient et, parfois, tu te surprenais à répéter les mêmes histoires. Cela ne te dérangeait guère : tu adorais t'entendre parler.
Tu avais passé la matinée à feuilleter un livre sur la physique des particules. Ce n'était pas ta matière préférée et tu t'étonnais avoir quelques difficultés à parfaitement comprendre chaque phrase du bouquin. C'était devenu un challenge personnel, dans une semaine, tu saurais réciter toutes les pages en sachant exactement de quoi tu causerais.

Des bruits de chaises se firent entendre dans la salle où tu te trouvais. Tu n'avais pas réellement de bureau, tu te contentais de te tenir assis pour faire face aux quelques tables qui se trouvaient dans ce coin de la bibliothèque. Tu ne levas pas tout de suite les yeux, désirant finir le chapitre que tu avais commencé. Quelques personnes se mirent à parler et tu reconnus deux voix juvéniles à qui tu avais donné cours la semaine dernière.

Chapitre fini. Tu fermas ton livre. Le cours pouvait commencer et tu ne pus t'empêcher de sourire. À la table devant toi, se trouvaient deux garçons de douze ans qui aimaient trainer et écouter ce que tu avais à dire. Plus éparpillés dans la salle, étaient assis deux autres âmes qui venaient d'atterrir dans votre univers; il t'était impossible de savoir leur nom. Peut-être Azalée avait-elle parlé de tes cours aux nouveaux arrivants? Un peu plus loin, tu aperçus Wilfried. Cela faisait quelques semaines qu'il se rendait ici.

Quel auditoire de choix.

Bonjour tout le monde et bonjour à ceux qui viennent ici pour la première fois. Sachez qu'ici, il n'est pas nécessaire de prendre des notes. Il n'y a pas réellement de programme et aucune évaluation est prévue. Je vous conseille d'écouter, d'apprécier et d'apprendre.

C'était toujours ton speech lorsque de nouvelles têtes faisaient surface.

Alors... De quoi allons-nous pouvoir parler aujourd'hui?

Une des deux jeunes âmes prit immédiatement la parole.

Oh, m'sieeeeur, m'sieeeeuuuur! Encore des histoires de bataille, c'était trop cool la semaine dernière!

Tu ris légèrement, amusé par l'insouciance du jeune homme devant toi.

Philippe II ne serait certainement pas content que tu parles de la défaite de l'Invincible Armada de cette manière.

Tu réfléchis, posant un regard distrait sur Wilfried. Tu avais peu d'informations sur ce monsieur mais tu savais qu'il était né en 1889 et qu'il était ici depuis une centaine d'années. Si tu faisais le calcul... Tu reposas ton regard sur les deux garçons devant toi, une idée venait de germer.

Et si je vous parlais d'une bataille qui a bousculé le monde entier? 60 millions de soldats y ont participé !

Les deux enfants te fixèrent, les yeux remplis d'étoile, prêts à écouter ton cours.

Tu fis à nouveau face à ton public.

C'est décidé! Aujourd'hui, nous allons parler de la Grande Guerre!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Mer 16 Fév - 12:23
Learning
Natsuo & Wilfried
Wilfried, il se place toujours dans le fond, légèrement à l’écart et sans un mot tout le long de ton cours. Il se contente d’écouter sagement ce que tu as à dire, il faut avouer qu’il aime bien t’entendre parler avec la passion qui t’anime. Il apprécie ceux qui en savent plus que lui, et ils ne sont pas tant difficiles à trouver, il faut bien l’admettre.

Alors c’est pour ça probablement qu’il aime bien venir à tes cours.
Même si certains sujets sont plus difficiles que d’autres.

- Alors... De quoi allons-nous pouvoir parler aujourd'hui ?
- Oh, m'sieeeeur, m'sieeeeuuuur! Encore des histoires de bataille, c'était trop cool la semaine dernière !

Wilfried, il serre les dents et tend les muscles de sa mâchoire. A lui, il n’aime pas vraiment. Mais l’Histoire est faite de batailles et de guerre, c’est bien elles que l’on retient dans les livres. Malheureusement à ses yeux.

Il n’est que la preuve vivante - ou pas - de ce que l’on se souvient.
Lui, il est à vos yeux le Poilu qui a vécu la guerre. Et l’a même perdue.

- Et si je vous parlais d'une bataille qui a bousculé le monde entier ? 60 millions de soldats y ont participé ! t’exclames-tu. C'est décidé ! Aujourd'hui, nous allons parler de la Grande Guerre !

La Grande Guerre. Parce qu’elle était tellement plus longue que celles connues avant. Tellement plus longue, tellement plus violente, à une échelle tellement plus importante. Il a vécu deux années d’enfer desquelles il ne s’est jamais remis.

Alors ré-entendre cette histoire ?
Il inspire, expire, inspire, expire.
Grince des dents.

Se dire qu’à postérité, on l’a nommée Première Guerre mondiale parce qu’il y en a une Seconde. Qu’on a nommé Seconde pour espérer qu’il n’y en ait pas une Troisième. Rien que cette idée - pourrait le faire vomir.

Alors sans un mot, il se lève - chancelle légèrement - pour partir, la tête entre les mains. Il faut bien avouer que malgré le siècle passé ici, il n’est pas encore prêt. À faire face de nouveau aussi frontalement à cette guerre.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Ven 18 Fév - 14:04
T'avais sincèrement pensé que le thème du cours intéresserait le trentenaire. Tu avais un don pour savoir ce qui intriguerait les personnes qui se présentaient à la bibliothèque. Ton public était souvent plongé dans tes récits. Les jeunes garçons qui t'avaient interpellé au début du cours semblaient enchantés par le sujet que tu avais choisi. Alors, lorsque tu aperçus la vieille âme se relever, tu ne pus pas imaginer que La Grande Guerre était la cause du départ.

Tu ne le regardais pas vraiment, perdu dans le flot de pensées qui envahissaient ton esprit. Tu cherchais à savoir comment tu allais structurer l'histoire de ce que l'Histoire avait retenu comme la Première Guerre Mondiale. Te montrant poli, comme Azalée te l'avait appris, tu pris tout d'abord innocemment la parole, jouant ton rôle de professeur à la perfection.

Vous partez déjà, Monsieur Wilfried? Vous devez nous quitter?

Quelque chose dans l'attitude de l'homme te faisait tiquer. Les autres personnes présentes se turent, fixant également l'âme qui s'apprêtait à vous quitter. Était-ce ton imagination ou l'homme chancelait-il? Tu le regardais mieux à présent et même si les relations humaines n'étaient pas ton fort, il était facile de deviner que l'homme n'avait pas l'air dans son assiette.

Ton visage laissa paraitre une mine inquiète. Avais-tu fait quelque chose de mal?

Excusez-moi mais... tout va bien?

Tu te mordis l'intérieur de la joue. Que pouvais-tu ajouter pour que Wilfried se sente plus à l'aise? Que ferait Azalée dans un cas pareil?

J'ai pensé que vous seriez heureux qu'on aborde le thème de la Première Guerre Mondiale, vous n'avez pas envie de rester raconter ce que vous connaissez de cette partie de l'histoire?

Les deux jeunes âmes regardaient à présent Wilfried. Peut-être le faire participer le détendrait? Tu l'espérais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Ven 25 Fév - 16:22
Learning
Natsuo & Wilfried
Ah, c’est qu’il ne passe pas inaperçu, ce petit tour qu’il se joue, celui de partir en catimini devant vous-tous, la tête dans un étau et le regard légèrement tanguant. Ah non ça ne passe pas inaperçu, car bien vite te voilà qui l’interpelles avec ce ton mielleux feint qu’il exècre.

- Vous partez déjà, M. Wilfried ? que tu demandes faussement - du moins à ses yeux. Vous devez nous quitter ?

Il ne répond pas, Wilfried, il se contente de relever le regard vers toi.
Planter ses yeux dans les tiens.
Et contrôler sa fureur -pour ne pas que tu t’écroules.

- Excusez-moi mais… tout va bien ?
- Parfaitement bien, répond-il d’une voix rauque maladive.

C’est peut-être même la première fois,
que tu entends sa voix aussi distinctement.

Il esquisse un nouveau mouvement pour s'enfuir, s’esquiver de cette atmosphère qui l’opprime soudainement, des regards qu’on lui lance, du silence qui accompagne ses paroles. Il se rend compte soudainement, de ce silence assourdissant, sa main dans ses cheveux, sa vision qui se trouble lentement. Il avale sa salive, difficilement.

- J’ai pensé que vous seriez heureux qu’on aborde le thème de la Première Guerre mondiale, dis-tu naïvement. Wilfried te fixe - tu sembles tellement jeune à cet instant. Vous n’avez pas envie de rester raconter ce que vous connaissez de cette partie de l’Histoire ?

Cette guerre, il s’en souvient par morceaux. Le nom d’aucun de ses camarades d’infortune ne lui est revenu, mais il distingue encore bien trop clairement les bruits des canons et des fusils, l’odeur du sang et de la boue, le goût de la poudre et l’acidité de la peur qui le tient aux tripes. Il se souvient des visages flous qui vont et viennent devant ses yeux, visages auxquels on apprenait à ne pas s’attacher parce qu’il y avait de fortes chances pour que jamais ils ne reviennent. Et il se souvient, trop distinctement de l’image de ce gamin embroché au bout de sa baïonnette.

Alors il cligne des yeux.
Et sans une once de mesquinerie, sans une once de mauvaise-foi, avec toute la sincérité dont il est capable et sans que l’on puisse douter ne serait-ce qu’une seconde de ses paroles, il dit :

- C’était l’Enfer. Il baisse le regard, semble réfléchir derrière son esprit fatigué. … Mais continuez. Sans moi.

Non, malgré tout, n’élude pas cette partie de ton enseignement. Pour qu’ils sachent, pour que l’on sache. Ce qu’il a vécu, ce qu’ils ont vécu. Et que jamais on ne recommence.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Invité
Mar 17 Mai - 12:10
Une douche froide, Nats. Tu avais la sensation désagréable que toute ton échine s'était pétrifiée. La manière avec laquelle l'homme te regardait t'intimidait au plus haut point. Il t'était impossible de dire un mot. L'homme ne semblait pas agressif ou violent mais il te semblait qu'une scène effroyable passait sous ses yeux. Une scène que tu ne pouvais pas comprendre, quelque chose qui t'échappait.

Ensuite, ses lèvres dessinèrent un mot qui fit trembler le sang qui traversait ton crâne. Tu l'avais déjà entendu mais tu pouvais te vanter de ne l'avoir jamais vécu et de ne pas pouvoir en donner une définition correcte. Mais l'homme devant toi pouvait. Et son enfer, tu le prenais comme sujet de curiosité devant une classe de jeunes âmes qui considèreraient ton récit comme une fabuleuse histoire de bataille et d'épées. Mais ça ne devait pas être le cas pour Willfried.

La honte s'empara de tous tes sens. Tu ouvris la bouche mais rien ne sortit. Toi, l'homme qui se croyait si intelligent... Tu te sentais bête. Bête au point d'en perdre tes mots.

Les petits yeux des élèves étaient revenus sur toi. Quelques secondes de silence. Que dire? Que faire?
Tu balbutias
.

Comme.. Comme vous voulez. Du moment que vous alliez bien.

Pris d'une soudaine pudeur, tu baissas les yeux. Ton sourire fier disparut, laissant la place à une voix fébrile et timide.


Le 28 juin 1914, à Sarajevo,...


Tu n'osais pas regarder ton auditoire dans les yeux. Tu avais l'habitude de transporter tes élèves dans tes histoires et de les rendre intéressantes pour les petites oreilles qui t'écoutaient. Mais, embarrassé, tu ne voulais pas intéresser la galerie. Tu commenças à réciter de manière monotone tes connaissances sur cette guerre. Tu ne pensais qu'à la réaction de Willfried. Cet Enfer dont il avait parlé, tu voulais apprendre à le connaître. Pour pouvoir mieux le raconter.

Peut-être ferais-tu un tour chez lui, après ton cours.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: