T'as un cerveau pour comprendre l'Art pauvre plouc ? • fr Loupiote [TW Violences & tortures]
Titan
Titan
SKIP - "Petit mais puissant"
Date d'inscription : 17/12/2021
Messages : 100
Endroit préféré : Aucun, ils sont tous immondes
Titan
Lun 18 Avr - 17:11
T'as un cerveau pour comprendre l'Art pauvre plouc ?
Sale cloporte qui se croit novateur alors qu’il sait pas aligner trois mots dans son carnet et son stylo !
Je savais que j’aurai pas dû sortir… Toujours une vermine pour me pomper l’air ! Oh tiens et si ça me servait ? Viens petit Noireau tu vas être mon nouvel exutoire, toute façon cette toile est ratée par ta faute, espèce de minable !
Tout était morne, tout était sans vie. Ah ah… Sans vie, oui. Titan riait seule dans la forêt écorchée qui la laissait passer sans trop bouger pour une fois. La cauchemar était au bout du rouleau mais après tout elle ne pourrait pas tomber plus bas non ? “Sors !” Qu’ils disaient tous. “Prends l’air” qu'ils lui répétaient. Mais elle était bien dans ce petit coin du dressing à patienter que la Mort vienne l’achever. Elle était bien dans ses lamentations. Au moins elle le voyait. Là, dans cette foutue forêt écorchée elle ne voyait rien, aucune étoile, aucune Nuit, pas même factice… Elle exécrait ce monde. Elle en avait encore plus la gerbe maintenant sans lui et avec Lui. Avec Eux. Elle les abhorrait pour leur simple existence. Elle se brisait pour son absence.
Le jour pointait loin devant elle. Pourquoi la faire sortir hein ? Pourquoi ? A quoi bon ? Regardez comme elle est pitoyable avec cette démarche claudicante, avec cette attelle minable et ce corps à moitié déchiré mais pas encore assez pour lui permettre de le rejoindre. Elle boitait avec cette mallette sur l’épaule. Pas même l’ombre d’Astéria n’était discernable au loin, même elle avait fini par l’abandonner.
Elle n’arrivait plus à savoir combien de temps elle avait déambulé pour arriver aux abords de la Plaine. Le Temps n’avait plus d'importance maintenant. On y prête un intérêt lorsqu’on a quelque chose à passer, un moment à attendre, un objectif à atteindre. Le temps n’a aucune importance quand il n’y a plus rien. Les pas maladroits de Titan venaient la porter jusqu’à une petite butte qui lui donnait un panorama parfait sur la Plaine et les étendues d’or au loin. Elle s’asseyait à même l’herbe, posant sa mallette pour en extraire une toile vierge, des pinceaux et sa palette de peinture et ses tubes pour enfin transformer la mallette vide en un chevalet qu’elle posa sur ses jambes repliées.
Le vent était amer aujourd’hui, comme s’il sentait la morosité et la dépression de la Folie qui n’en pouvait plus de cette vie fade dans Astre pour la guider. Mécaniquement les doigts de la bicolore venaient ouvrir les tubes et presser les couleurs dans un mélange erratique de bleu roi, de rose, de noir et de vert. Elle ajoutait une pointe d’ocre dans un coin. Dans un mouvement naturel les pinceaux venaient mélanger les pigments, se tremper dans la peinture pour ensuite couvrir la toile dans des courbes indolentes d’une plaine aux reliefs mafflus. Elle continuait et continuait jusqu’à ce qu’aucune part de la toile ne reste vierge. Le bas était d’un ocre sali, les deux tiers hauts semblaient être une pâle copie de la Nuit étoilée de cet artiste qu’elle aimait tant. Cette même nuit étoilée peinte dans sa geôle qui la tourmentait tant.
Un pinceau plus fin vint ajouter autant de points d’or dans ces volutes fades que de lumignons tremblotants dans une église accueillant le dernier rite mortuaire de l’astre couchant s’éteignant pour sa dernière tournée. Elle gémissait et se maudissait elle-même de regarder cette plaine pour n’en peindre qu’une pâle copie obscure dont elle vint érafler la surface de la pulpe de ses doigts, fondant les couleurs ensemble, déformant le paysage en un mirage cauchemardesque.
C’est rare que tu déroges à ta routine. Ce soir, tu étais censé faire un petit peu de ménage chez toi… Et c’est vraiment important pour toi de dépoussiérer, t’es un poil manique sur les bords. Mais tu ne sais pas, ça ne te tentait pas, pas ce soir. Tu as besoin de voir autre chose, de découvrir un petit peu plus ce monde. C’est vrai quoi, tu n’y es pas depuis si longtemps que ça ! Alors ce soir, c’est petite session crapahutage dans la nature ! Et tu verras bien ce que tu y trouves. Tu as laissé chez toi ton sac, ton carnet d’observation. Juste toi. Toi et ce qui te tombera dessus.
Les plaines. Elles ont l’air si paisibles, comme toujours. Mais tu ne sais pas… Tu ne t’y es jamais réellement enfoncé, elles recèlent peut-être de jolies surprises ? Des surprises qui en feraient frissonner, hurler plus d’un. Et qui te provoquerait cette chair de poule si agréable, tandis que tes yeux s’écarquillent à cause de la peur. Terreur si douce, si prenante, si… excitante. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort… C’est relativement vrai. Même si, à l’heure actuelle, plus grand-chose n’a de goût pour toi. Tu caresses du bout des doigts la brise, comme si elle pouvait être touchée. De l’espoir ? Non, la satisfaction d’échouer. Tu ne peux pas attraper le vent, il ne peut que glisser entre tes doigts. Il dépasse l’entendement, il dépasse ce que tu es capable de faire, et c’est incroyable satisfaisant.
Tu continues de t’enfoncer, plus loin, découvrir l’inconnu. Toujours plus. Te laisser porter par cette brise. A-t-elle quelque chose à te montrer ? Elle semble si sûre d’elle, cessant de souffler timidement. Tu te détaches les cheveux, laissant le vent y foutre un sacré bordel. Tu aimes ne plus contrôler les choses, même lorsqu’elles sont aussi futiles. Tu plisses les yeux. Au loin, tu aperçois une silhouette. Voilà de quoi occuper ta soirée. Tu t’en approches avec discrétion. La forme se précise, et vraisemblablement, tu as affaire à une artiste.
L’art. Il ne t’a jamais rien fait ressentir. Ce ne sont que des mélanges de couleurs, suivant des codes bien précis, leur retirant toute originalité. Rien de plus qu’un puzzle, une reconstitution de ce qu’ils voient ou ressentent. Il s’inspire de leur vécu sans chercher à aller au-delà, ça n’a donc strictement aucun intérêt. Enfin, pour toi. Et pour une fois, tu arrives à comprendre que certains puissent être touchés. Te voilà derrière elle. Tu lâches un petit rire. Quelle horreur. Et tu pèses tes mots. Tu retires tout ce que tu as pu penser : cette chose ne suit aucune règle. Si ce n’est… Non, tu ne trouves définitivement rien à dire dessus, si ce n’est beurk. « C’est vraiment ignoble. » Un jour, je t’apprendrai peut-être à prendre des pincettes. Il y a des manières de dire les choses Loup, puis, un bonsoir n’aurait pas été de trop !
T'as un cerveau pour comprendre l'Art pauvre plouc ?
Sale cloporte qui se croit novateur alors qu’il sait pas aligner trois mots dans son carnet et son stylo !
Je savais que j’aurai pas dû sortir… Toujours une vermine pour me pomper l’air ! Oh tiens et si ça me servait ? Viens petit Noireau tu vas être mon nouvel exutoire, toute façon cette toile est ratée par ta faute, espèce de minable !
La Folie avait les yeux vides. Elle ne voyait plus rien, ni la plaine, ni la toile et encore moins leurs couleurs. Elle ne voyait que le vide tout autour d’elle, tout au fond d’elle. Lentement la tension de son corps montait, les muscles se tendaient et ses yeux vairons s’humidifiaient d’une colère qui pulsait dans ses entrailles. Ils étaient tout partis. Lâches.
Elle n’avait même pas remarqué l’arrivée de cette vermine. Folie trop concentrée sur son propre labyrinthe intérieur. Lentement son esprit remontait à la surface pour entendre en écho ces paroles miséreuses d’un esprit étroit et imbécile.
Sa respiration s’accélérait, des rires se fracassaient dans son crâne tandis que tout son corps commençait à vibrer comme un essaim de guêpes. Lentement elle posait la toile au sol, les doigts encore souillés d’une peinture fraîchement griffée. Son corps se levait sans que son esprit ne s’en rende compte encore, les yeux vairons étaient écarquillés et une sourire fendait son visage sans que rien d’amical n’en ressorte. Elle tenait encore son chevalet fait d’un bois épais et robuste dans ses mains.
- Ignoble hein ? D'une laideur affreuse ? D'une saleté repoussante ? Ignoble comme cela ? Ignoble comme ta sale petite gueule de vérole ? Ignoble comme ton claque-merde que tu oses ouvrir pour qualifier mon Astre ? Mon Astre à moi ?
Elle avait lentement marché pour couvrir la petite distance qui les séparait, le fixant tout du long sans jamais cligner des yeux, sa voix rouillée montant d’un octave à chaque pas, tremblant d’une rage à peine contenue.
Il se foutait d’elle ce sac à merde ahuri ? Son sourire s’agrandissait au-delà du possible offrant un rire hystérique qui accompagnait ses mains qui rapidement venaient faucher le genoux droit du cafard. Un beau crac résonnait à ses oreilles lui arrachant un gémissement obscène. Plaisir pour la première fois ressenti depuis… depuis… depuis des ères, depuis avant de trou noir sans son Étoile. La tranche du chevalet avait frappé parfaitement l’articulation, force inattendue et contenue depuis trop longtemps qui déferlait sur le premier connard qui osait l’ouvrir face à elle.
Elle reprenait son geste pour cette fois abattre le chevalet sur ce corps oiseux, frappant encore et encore et encore et en-core. Elle rirait de plus en plus fort, à chaque coup se ponctuait d’un AH ! et parfois d’un coup de pied. Elle frappait tant que des petits sons jubilatoires se faisaient entendre. Une côte venait à se fendre là puis c’était une autre qui lançait un crac et peut-être le bras qui se repliait par reflexe ou qui venait sur la trajectoire, qu’importe ?
La Folie perdait son souffle mais jamais sa force, elle ne s’arrêtait que pour regarder son œuvre.
- Oh non non tu n’as pas assez paré de carmin sale petit porcelet…
Titan hurlait tout d’un coup lui lançant le chevalet au visage, voyant le jolie silhouette bicolore derrière le pourceau applaudissant, son très cher défunt frère à qui elle adressait une courbette. N’importe qui aurait vu du vide mais elle le voyait là se tenir à la regarder les yeux fiers d’avoir la Folie qui reprenait du poil de la bête. Alors ça lui donna un élan particulier. Les artistes doivent se salir les main, n’est-ce-pas ?
Elle sauta vers le visage de l’ordure pour tenir son col et dans un élan redressa son visage avant de foncer tête baissée de son crâne sur le nez disgracieux pour le broyer. Un peu sonnée elle le relâchait pour tituber en arrière. Une tête dure mais tout de même… Elle avait fait du bon boulot, il pissait le sang l’autre mangeur de merde et vu la gueule de son renifloir, il lui faudrait un burin et un marteau pour le retailler.
Agressive. C’est la première pensée qui te traverse l’esprit. Un mot, d’une simplicité étonnante. Un mot. Un seul. Tu n’es pourtant pas du genre à sous-estimer tes adversaires, Loupiote. Mais celle-là, tu ne l’as pas venir. Surprise. C'est plutôt agréable ! Tu ne vas probablement plus pouvoir user de ta jambe droite pendant un certain temps, mais franchement, tu t’en fiches. Ce n’est rien à côté du plaisir grandissant que tu ressens, tu le sens gonfler en toi, en écho à cette peur qui te bouffe, qui te ronge, qui déforme les traits de ton visage. Tes yeux sont exorbités, si tu voulais hurler, tu ne le pourrais pas : tu peines à reprendre ton souffle, tu sens tes côtes céder une à une, chaque respiration est une véritable torture : et pourtant, tu passes un super moment ! Tu la remercierais, si seulement tu le pouvais.
Elle finit par lâcher ce chevalet, toi, tu la regardes sans trop comprendre. Ces sentiments, ils sont plus forts que toi, ils recouvrent la joie, le plaisir pur et simple que tu ressens en cet instant : la peur, ce moment où tu sens ton instinct de survie (c’est étonnant qu’il soit encore là ce con d’ailleurs ?) faire vibrer chaque membre endoloris de ton pauvre corps, lui, il n’a rien demandé ! Combien de fois a-t-il maudit ton esprit malade pour tout ce qu’il lui a fait subir ? Tu ne sais pas, et très franchement, ça t’importe peu.
Elle glisse jusqu’à toi, mauvais présage. Tiens, serait-ce le glas que tu entends résonner au loin ? Un sourire étire tes lèvres : et voilà, tu commences à avoir des hallucinations auditives. Tu n’as pas reçu tant de coups que ça dans la tête pourtant… Elle s’empresse de rectifier le tir. Elle recule, titube. Tu poses ta main contre ton nez, la porte ensuite à tes yeux : encore une fois, elle n’a pas raté son coup. Et pourtant… : “C’est réellement tout ce dont tu es capable ?”
Tu ne sais pas trop où tu puises la force qui te permet de lui glisser ces quelques mots, tu es à moitié assommé, secoué de soubresauts de douleur. Il semblerait bien que le petit Diable juché sur ton épaule n’ait pas fini de lui murmurer ses sottises : “Tu es aussi minable que tes peintures… Incapable de descendre un oiseau déjà blessé, qu’est-ce que ça serait si je me défendais ?”
T'as un cerveau pour comprendre l'Art pauvre plouc ?
Sale cloporte qui se croit novateur alors qu’il sait pas aligner trois mots dans son carnet et son stylo !
Je savais que j’aurai pas dû sortir… Toujours une vermine pour me pomper l’air ! Oh tiens et si ça me servait ? Viens petit Noireau tu vas être mon nouvel exutoire, toute façon cette toile est ratée par ta faute, espèce de minable !
Elle avait beau tituber et se retirer de quelques pas pour prendre du recul sur cette œuvre incomplète et sanguinolente, la rage ne faisait que bouillir plus. Ce n’était pas assez, pas assez, pas assez, pas assez, pas assez, PAS ASSEZ !!
Sa lèvre supérieure se retroussait de dégoût au son de la voix minable qui sortait de ce sac à merde. En plus d’être un tas de viande inutile il était particulièrement con. La Folie venait de lui dire que ça venait de commencer… Elle hésitait à tout simplement y aller franchement et clouer ce misérable à un arbre et tant mieux si la Vaillance passerait par là, cela lui rappellerait quelques souvenirs, elle y coincerait même quelques plumes et l’idée la fit rire d’une voix hystérique et déformée.
L’autre cloporte aurait pu croire que ce fut la réponse à son insolence mais rien n’était… il n’était même pas assez important pour qu’elle lui réponde ou pense à lui, il n’était qu’un matériau sale et frelaté, rien qui n’aurait d'intérêt aux yeux de la Folie sinon de s’en servir d'exutoire momentané.
Mais ça ne devait pas être rapide, non, oh non… A quoi bon casser son jouet dès les premières secondes alors qu’il y avait tant à faire ?
- Ferme ton claque merde pourceau ou je te le coud… noooooon… noooooon peut-être devrais-je te découper ta petite langue viciée pour te la faire bouffer qu’en penses-tu ?
Elle reculait encore d’un pas pour aller chercher un couteau de peinture à l’huile dans sa mallette, il était drôle de jouer avec ces outils là, et puis elle pris quelques pinceaux de taille différente et un scalpel qu’elle avait là, ses doigts coinçant le tout dans ses cheveux attachés comme une couronne d’épine qui venait parer la tête de la Folie.
- Te défendre ? Si tu avais voulu le faire tu l’aurais déjà fait vermine…
Elle riait mais sans joie, moue dédaigneuse paré à son visage, elle claudiquait jusqu'à lui pour lui marcher sur sa jambe endolorie et l’écraser un peu plus. Puis se laissant soudainement tomber sur le corps de ce sac à merde, à cheval dans une position intime pour être plus proche elle vint glisser ses mains contre les vêtements, sous eux, les poussant, les redressant, les déchirant soudainement. Il aurait pu croire qu’elle venait à en désirer sa peau, son corps, sa chaleur. Oh c’était le cas oui… Elle le désirait ardemment, elle avait une envie irrépressible d’y enfoui ses mains pour déchirer sa chair, venir tirer ses entrailles, le parer de carmin et dessiner de sa peau halée de sombres volutes pour parfaire le tableau. Elle le désirait et lâchait à cette image un râle lascif à califourchon sur ce corps malmené.
Lentement elle vint caresser le bras tête penchée comme une poupée désarticulée et animée d’un plaisir vicieux et depuis trop longtemps oublié. Elle pris sa grande main dans les siennes, caressant les doigts les uns après les autres, venant les porter à sa bouche pour lécher l’auriculaire et soudainement le mordre, le déchiqueter ne le lâchant pas, resserrant son étreinte les yeux déments et jubilatoires quand enfin à force de s’agripper, à force de scier, à force de serrer, le doigt cède et le sang empli encore plus sa bouche.
La Folie relâche la main amputée et sort ce doigt maintenant sien pour jouer avec, le tendant vers le nez du parasite pour doucement d’une chiquenaude le tarauder avant de le placer au chaud dans sa propre poche afin de ne pas le perdre. Elle ri et ri si fort tout en attrapant le couteau de peinture et venant tracer de jolis sillons rougis sur le ventre découvert du sac à merde.
- Tu n’aimes pas être ma toile ? Veux-tu que je te tende et te cloue petit purotin ?
![T'as un cerveau pour comprendre l'Art pauvre plouc ? • fr Loupiote [TW Violences & tortures] W773](https://zupimages.net/up/22/16/w773.png)
